— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —
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Clik here to view.En 2017, la république d’Haïti dispose-t-elle, au ministère de l’Éducation nationale, d’une politique linguistique éducative mise en œuvre à l’échelle nationale ? En a-t-elle d’ailleurs le projet sinon la volonté politique ou encore le souci ? Pour répondre adéquatement à ces questions il faut à la fois observer/analyser les faits et se référer aux données consignées dans des sources documentaires fiables.
Dans un premier temps, on prendra toute la mesure du poids démographique de la demande massive de scolarisation au pays depuis les années 1964. Car si les statistiques semblent parfois se contredire, elles ont au minimum la vertu d’indiquer des pistes d’analyse à explorer. Ainsi, la direction de la Planification et de la coopération externe (DPCE) du ministère de l’Éducation nationale a publié les résultats du « Recensement scolaire 2010-2011 » [document de 200 pages non daté, consulté le 10 novembre 2017 sur le site du MÉN] : dans le secteur public qui comprend environ 20% des écoles du pays, « Le recensement de 2010-2011 a permis (…) de dénombrer dans l’ensemble des 10 départements scolaires 3 477 écoles et 624 095 élèves pour le niveau secondaire. » Le lecteur attentif demeure pantois devant l’abondance des chiffres consignés dans ce document… On y trouve, par exemple, la « répartition des écoles du 3 ème cycle fondamental et du secondaire par secteur, selon le milieu et la nature du toit, du parquet, des murs, du nombre de vacations, des années d’études, des sexes », etc.…
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